Médecin généraliste, enseignant à la faculté de médecine de l’ULB, et conseiller de la Ministre de la Santé pendant 4 ans, mon premier domaine d’action est celui de la santé. J’ai depuis de longues années participé à la revalorisation et au développement de la 1^ère ligne de soins, dont la qualité est une garantie d’accessibilité et de prise en charge globale de toute la population. Je souhaite continuer ce combat en renforçant la 1^ère ligne par des mesures tant financières qu’organisationnelles. La prise en charge multidisciplinaire, avec le médecin de famille comme chef d’orchestre, doit permettre au patient d’être pris en charge de manière efficace tant sur le plan médical, que psychologique, social ou environnemental. Un effort tout particulier devra être fait pour améliorer la collaboration entre les professionnels de la santé, afin de mettre en permanence le patient au centre du système de soins, et pour attirer les jeunes médecins vers les régions rurales ou socialement défavorisées. Je suis également très soucieux de la place des handicapés dans notre société. J’ai ainsi il y a quelques années créé un centre pour jeunes adultes autistes à Hoves.

Mon deuxième domaine d’action est l’enseignement. Échevin de l’enseignement à Linkebeek, j’ai été confronté aux réalités du terrain et aux difficultés des parents et des enfants. J’enseigne moi-même depuis 35 ans dans des hautes écoles et depuis une douzaine d’années à l’Université. Dans ce domaine également je me bats pour un enseignement supérieur plus égalitaire et plus ouvert à toutes les classes sociales. La mise en place de cours préparatoires, de guidances et de remédiations a été un souci permanent. Comme vice-doyen de la faculté de médecine de l’ULB, je suis confronté quotidiennement au manque de moyens de l’enseignement supérieur pour assurer des formations de qualité. Un refinancement de l’enseignement supérieur est une nécessité absolue à très court terme. Cela permettrait entre autre de développer un enseignement par plus petits groupes, ancré dans la pratique et pouvant utiliser des méthodes pédagogiques modernes.

Mon troisième domaine d’action est celui de l’éthique. Il est essentiel de maintenir et de renforcer le caractère laïque de notre société, garant d’une véritable égalité et diversité d’opinions. Je souhaite défendre une société multiculturelle, dans laquelle la laïcité garantit le respect de l’autre et une nécessaire cohésion sociétale. Il ne faut pas négliger les combats menés dans toute l’Europe par des mouvements réactionnaires contre le droit des femmes à l’avortement, la remise en question du droit de mourir dans la dignité, de l’égalité femme-homme ou encore du mariage pour tous. Il faudra continuer à être particulièrement vigilant pour maintenir et améliorer les acquis de la Belgique dans ces différents domaines. Actif pendant 20 ans dans les centres de planning familial, je poursuis ce combat à travers l’enseignement prodigué au sein de l’Université.

De plus, je lutte depuis de longues années pour les droits des francophones dans la périphérie et à Bruxelles. La politique menée par le gouvernement flamand, limitant les crèches, les écoles, l’organisation du système de santé ou encore la vie culturelle est non seulement antidémocratique, mais entrainera par ailleurs de plus en plus de problèmes au sein de la région bruxelloise. En effet, les mesures de restriction prônées par la région flamande, obligent les francophones de la périphérie à trouver des solutions en matière d’enseignement, de santé ou de culture au sein de la région bruxelloise, déjà sous financée. Échevin pendant 7 ans dans une commune à facilité, j’ai toujours tenté dans ces domaines de mener un combat fort mais en même temps respectueux des deux communautés linguistiques.